Dès 1927, l'état-major de l'armée belge esquisse une ligne de défense reliant la place fortifiée d'Antwerpen à celle de Namur pour se prolonger via la Meuse vers la France.
Mais ce n'est pourtant qu'en août 1938 que le 1er corps d'armée fut chargé de préparer la réalisation de ce qu'on appelle désormais la ligne «KW» (Koningshooyckt [orthographe française de l’époque] - Wavre) partant du village de Koningshooikt (au sud d'Antwerpen, près de Lier) pour rejoindre Namur en transitant par Leuven et Wavre où le tracé devait suivre les méandres de la Dyle.
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KW linie |
Cette position d'arrêt devait présenter plusieurs variantes dans ses ouvrages (casemates bétonnées, inondations, champs de rails, fossés, barrières "Cointet", tétraèdres,….).
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Champs de rails et tétraèdres |
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Barrières "Cointet" |
Pour le tronçon de Heverlee à Wavre, des appels d'offres furent lancés aux entrepreneurs civils fin 1939 et les travaux réalisés début 1940, juste avant l'invasion.
Ces abris, baptisés LW 1 à LW 22 étaient situés le long de la Dyle afin d'en empêcher la traversée. En mai 1940, la plupart de ces «bunkers» étaient défendus par les Anglais.
De par leur position, seuls des abris de la ligne "KW" situés entre Louvain et Wavre, ainsi que celui qui a disparu près de la gare de Bierges (LW 22), ont essuyé le feu ennemi. Au soir du 13 mai, ce sont des troupes anglaises qui occupent les 22 bunkers du secteur Louvain-Wavre, les Belges tenant la ligne Anvers-Louvain, et les Français, la trouée de Gembloux, entre Wavre et Namur.
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Vision allemande de la ligne "KW" entre Louvain et Namur.
Source : Denkfchrift über die belgifche landesbefetigung - 01.10.1941 |
Si la «bataille de la Dyle», livrée du 14 au 16 mai 1940, n'a pas changé le cours de la seconde guerre mondiale, elle laisse néanmoins 600 morts sur le terrain toutes nationalités confondues. C'est à Gastuche et à Archennes que les combats furent les plus acharnés.
Une fois le calme revenu, les Allemands décidèrent de murer les fortifications de la ligne «KW», orientées à l'est. Aujourd'hui, la grande majorité de ces abris résistent encore.
Abris pour mitrailleuses (LW)
Sources :
Robert Pied : «Wavre, centre antichar». Tome I; « L'Enfer de la Dyle, mai 40». Tome II. Edités par le syndicat d'initiative de Wavre.
Denkschrift über die Belgische Landesbefestigung - Hrsg. Oberkommando des Heeres, Berlin 1941
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