Aperçu intérieur du LW 22 |
Les abris bétonnés comportaient un sas d’entrée à 2 portes : la porte P1 (décrite dans l’article précédent) et la porte P2 au blindage ajouré.
Porte P2 Source : Denkschrift über die belgische Landesbefestigung - Oberkommando des Heeres - Berlin 1.10.1941. |
La porte d’entré principale (P1) qui ferme l’entrée du sas, était défendue par une meurtrière dans laquelle une arme individuelle pouvait être utilisée.
Encoche Porte (P1) reconstituée (LW8) |
Meurtrière vue du sas (BL 8) |
Passé le sas, l’accès aux salles de combat se faisait par la porte blindée intérieure à persiennes. Cette porte en bois est recouverte d'une plaque de métal de 5 mm d'épaisseur sur les 2 faces et sa partie centrale est constituée de lames métalliques (persiennes). Une plaque d'acier était fixée par des charnières sur la face intérieure de la porte, permettant une certaine ventilation.
Un grand nombre des portes intérieures et la totalité des tôles intérieures ont disparu (dans la plupart des cas, elles ont été retirées après la capitulation pour la récupération des métaux).
Chaque local de combat était doté d’un affut métallique « Chardome » pour mitrailleuse lourde du type « Maxim ». Ce système permettait de maintenir la mitrailleuse en lui assurant stabilité et précision pour le tir.
Une structure métallique de support, cintrée en demi-lune et soutenue par deux pieds fixés au sol, permettait le réglage en balayage de la zone à défendre par la mitrailleuse.
Cette circulaire d’appui était complétée d’une plaque-support métallique en acier galvanisé.
Dans l’embrasure de tir on peut visualiser une tige filetée verticale dans le béton qui servait de fixation et de réglage pour l’affut (voir schéma ci-dessus). Cet axe comportait 3 écrous : un de serrage, un pour le réglage de l’inclinaison de la plaque de support et un contre-écrou.
L’affût Chardome, tel que prévu à l’origine, ne permet le placement que de la seule mitrailleuse lourde Maxim avec son affût traineau (fournie par l'Allemagne après la première guerre mondiale à titre de réparation et adaptée au calibre réglementaire (dans l'Armée belge) de 7.65 mm !).
L’usage du dispositif Chardome d’origine était impossible pour d’autres armes automatiques en dotation dans l’Armée belge de l’époque (Hotchkiss, Colt et FM 15/27) ou dans l’Armée britannique (fusils-mitrailleurs de type « Bren »).
En mai 1940, les Anglais seront contraints de démonter les affûts des abris de Louvain à Wavre afin d’y installer leurs armes automatiques sur des sacs de sable.
Les observations de tir s’effectuaient par un œilleton (au dessus de l’embrasure) qui donnait accès dans la gaine d’observation. Ce système d’observation est équipé d’une glissière pour y placer une petite plaque métallique maintenue par une courte chaîne. Aucune ne semble avoir été conservée dans le secteur.Ce système d’observation a généralement le même angle de visée que celui de la mitrailleuse (de maximum 38°)
Gaine d'observation et sur la gauche,
gaine lance-grenades (LW 16)
Une des salle de combat (généralement la salle 2) était équipée d’une sortie de secours. Cette sortie se composait d'une ouverture (0,6 m x 0,6 m) fermée par un empilement de deux rangées de poutrelles en chêne (ou métalliques ?) .Elles étaient placées dans des encoches dans les parois latérales et ne pouvaient être retirées que de l'intérieur. Dans de rares cas elles ont été conservées.
En façade, la sortie de secours était cachée par une maçonnerie d'une 1/2 brique liée par mortier pauvre recouverte d'une enduit de ciment.
Les bunkers sont équipés de plusieurs conduits de ventilation. Deux par bouches de tir et une dans le sas d’entrée.
Sources:
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Robert Pied : «Wavre, centre antichar et les défenses environnantes sur la ligne KW 1939-1940».Tome I Publication du Syndicat d'initiative de Wavre.
Robert Pied : «L'Enfer de la Dyle». Mai 40. Tome II .Publication du Syndicat d'initiative de Wavre.
Denkschrift über die Belgische Landesbefestigung - Hrsg. Oberkommando des Heeres, Berlin 1941.
Notice relative a l'utilisation des armes automatiques dans les abris munis du dispositif "Chardome" pour Mi.- Maxim sur affût-traineau Ministère de la défense nationale, 1936.
http://www.bunkergordel.be/
http://www.bunkergordel.be/