Dès le 10 mai 40, des objectifs militaires du Brabant Wallon sont bombardés par l'aviation ennemie (l'aérodrome de Nivelles subit sa première attaque le 10 mai vers 4 h 30). La Belgique fait aussitôt appel aux alliés. Le dispositif anglo-français va prendre position sur la seconde ligne de défense le long de la Dyle : la ligne K.W.
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Soldats du Corps Expéditionnaire Britannique
montant en ligne - mai 1940
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Le 11 mai, une grande partie de la 1ère armée française s'installe le long de la ligne de chemin de fer entre Wavre et Namur et les trois divisions britanniques prennent position sur la Dyle.
Le 1er bataillon des Royal Scots est à Wavre (l’état-major du bataillon et la compagnie D occupent les bunkers du centre antichar du bois de Beumont - voir Archives du blog : novembre 2010).
Le 2ème bataillon du Durham Light Infantry (2e DLI) occupe les abris numérotés LW16 et LW17 situés près du château de Laurensart.
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LW17 |
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Plan de la 4e D.Gn.F. (fin 1939 ?) |
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Entrée LW17 |
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LW 16 |
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Plan de la 4e D.Gn.F. (fin 1939 ?) |
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Flanc "Sud" du LW 16 |
Le 1er bataillon du Royal Berkshire Regiment (1e RB) protège la lisière des bois de Laurensart jusqu’à Florival en occupant les abris numérotés LW12, LW13, LW14 et LW15.
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LW15, bouche de tir "Sud-Est" |
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Plan de la 4e D.Gn.F. (fin 1939 ?) |
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LW15 |
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LW14, bouche de tir "Sud" |
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Plan de la 4e D.Gn.F. (fin 1939 ?) |
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LW 14 |
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LW 13 |
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Plan de la 4e D.Gn.F. (fin 1939 ?) |
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LW 13 |
Le 12 mai dès 10h du matin, Le 1er Bataillon des Royal Welsh fusiliers (1e RWF) vient se placer près du pont de Florival où il occupe deux bunkers : le LW11 et le LW12.
A cet endroit il sert de liaison entre le 1er bataillon King Shropshire Light Infantry et le 1e RB qui est appuyé par des groupes de mitrailleuses du 2ème bataillon du Manchester Regiment.
Le LW12 situé à gauche de l’étang de Florival derrière l’usine Tudor défend dans un de ses axes de tir, l’accès au pont.
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LW12 |
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Plan de la 4e D.Gn.F. (fin 1939 ?) |
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LW 12 |
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LW 11 |
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Plan de la 4e D.Gn.F. (fin 1939 ?) |
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LW 11 |
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Soldat des Royal Welsh Fusiliers - mai/juin 1940
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LW 10 et en arrière plan le pont "des brebis", devant Pecrot |
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Plan de la 4e D.Gn.F. (fin 1939 ?) |
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LW10 |
Au soir du 13 mai, ce sont des troupes anglaises de la British Expeditionary Force ( B.E.F.) qui occupent la trentaine de bunkers du secteur Louvain-Wavre, les Belges tenant la ligne Anvers-Louvain et les Français, la trouée de Gembloux entre Wavre et Namur. Des soldats français (13ème Régiment de tirailleurs algériens) occupent par ailleurs les abris bétonnés disséminés dans les bois de Bierges, Limal et Rixensart (BL - voir Archives du blog : novembre 2010).
Le 14 mai, les troupes alliées se replient graduellement derrière la ligne KW sous la pression allemande. Dans la soirée, les armées sont en place : de Florival au sud de Wavre, la 2e division britannique et de Bierges à Ottignies, la 2ème Division d’’Infanterie Nord-Africaine.
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Bombardement de Wavre
Source : Der Adler - 11 juin 1940 |
Le 15 mai au matin, le 31e Infanterie Division (17e Infanterie Regiment (17e IR) et 82e Infanterie Regiment (82e IR)) se voit chargé de prendre les ponts (détruits) de Florival et de Laurensart.
A 06h00 du matin, les allemands du 82e IR, massés entre les papeteries et la gare de Gastuche, lancent leur première attaque face à la compagnie B du 2e DLI, déployé à proximité du LW16 qui fait feu par ses bouches de tir.
Attaques et contre-attaques se succèdent, les engagements sont très violents, mais pour les bataillons de la 6e Brigade anglaise, les ordres sont clairs et sans équivoque :
« La position « Dyle » doit être tenue et toute perte de terrain doit être reprise par une contre-attaque immédiate ».
Vers midi, la 82e RI tente une percée vers le pont dans le secteur de la compagnie D de la 2e DLI, qui repousse l’assaut avec le soutien de la Compagnie D du 1e RWF.
Devant les positions défendues par le 1e RB, il n’y a que peu d’activité : les grandes étendues de terrain dégagé au devant des LW 14 et 15 n’engagent pas les Allemands à s’y aventurer.
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LW 14, vue de la bouche de tir "Sud" |
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LW 15, vue de la bouche de tir "Sud-Est" |
En début de nuit, le 82e IR lance un nouvel assaut pour traverser le pont de « Laurensart ». Mais grâce au courage du lieutenant en second Annaud qui commande le peloton à la défense du pont, la tentative allemande échoue une nouvelle fois. Il faut savoir que suite à ce fait d'arme (qui sera abordé prochainement) lié à la défense de ce pont, lui fut attribuée la première Victoria Cross de la Seconde Guerre mondiale.
A 23h00, devant le front de la DLI, ça tient !
Revenons au 15 vers 6 h du matin. Le 17e RI lance simultanément 2 attaques l’un sur le pont des brebis (Pécrot) et l’autre sur le pont de Florival. Les mitrailleuses du Manchester Regiment, en soutien du 1e RB et du 1e RWF ne cessent de balayer les rives de la Dyle en aval du LW12.
Au Sud du pont de Florival se trouvent une large étendue marécageuse et un étang défendus par le LW12 sur plus de 200 m. Au nord du pont, des inondations s’étendent jusqu’au LW10. Après l’échec de la première attaque du matin sur le pont de Florival, le 17e IR attaque en force au cours de la soirée. Mais tout comme le matin, l’engagement est rompu et l’ennemi recule. A Pécrot, le scénario est partiellement identique : les Allemand ne passent pas !
Peu après 22 h, les bataillons anglais, ébahis, reçoivent l'ordre de se retirer des positions : une gigantesque brèche sur le front français s'était créée dans les Ardennes, près de Sedan.
Le 15 mai, il y avait près de 2.000 hommes au km2 sur la Dyle. Dans le parc du château de Laurensart, plus de 400 Britanniques perdirent la vie. Ils appartenaient pour la plupart au 2ème bataillon du Durham Light Infantry.
Les allemands se souviennent de la « Dylestellung », dont ils diront que c’était
l’Enfer de la Dyle !
Sources:
Robert Pied : «Wavre, centre antichar et les défenses environnantes sur la ligne KW 1939-1940».Tome I Publication du Syndicat d'initiative de Wavre.
Robert Pied : «L'Enfer de la Dyle». Mai 40. Tome II .Publication du Syndicat d'initiative de Wavre.