BL 2

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BL 2 - avril 2021

mardi 4 février 2020

Utilisation des mitrailleuses "Maxim" dans les abris munis du dispositif "Chardome"









Maxim 08.15 et son affût traîneau
en position sur l'affût Chardome



Les bunkers de la ligne KW situés entre Louvain et Rixensart sont tous constitués de deux salles de combat comportant chacune une bouche de tir. Au dessus des bouches de tir, on peut encore remarquer le chiffre « 1 » ou « 2 » peints en blanc.Chaque local de combat était doté d’un affut métallique « Chardome » pour mitrailleuse lourde du type « Maxim ». Ce système permettait de maintenir la mitrailleuse en lui assurant stabilité et précision pour le tir. L’affût Chardome, tel que prévu à l’origine, ne permet le placement que de la seule mitrailleuse lourde Maxim avec son affût traineau (fournie par l'Allemagne après la première guerre mondiale à titre de réparation et adaptée au calibre réglementaire (dans l'Armée belge) de 7.65 mm !). Un système métallique de support en demi lune devait permettre le réglage en balayage de la zone à défendre par la mitrailleuse.

Sb2 : salle 1,
Circulaire d'appui fixée par 2 appuis dans le radier

Sb2 : salle 2

LW16 : Dans l’embrasure de tir on peut visualiser une tige filetée
verticale dans le béton qui servait de fixation et de réglage pour l’affût.

BL2 : salle 2




Mitrailleuse lourde Maxim "MG 08"sur affût traineau,1917
mod. 1908 cal 7.92 mm (Musée Royal de l'Armée et d'Histoire Militaire)

Mitrailleuse lourde Maxim "MG 08"sur affût traineau,1917
mod. 1908 cal 7.92 mm (Musée Royal de l'Armée et d'Histoire Militaire)




BB1bouches de tir équipées de réductions d’ouverture
 en bois, pour éviter les ricochets vers l'intérieur.

BB1 : Bouche de tir vue de l'extérieur

BL2 : Bouche de tir vue de l'intérieur


Chargeuse pour bandes de mitrailleuse Maxim
(Bruxelles, Musée Royal de l'Armée et d'Histoire Militaire)

Chargeuse (incomplete) pour bandes de
 mitrailleuse Maxim fixée à une table.

T-tablette ( LW16) : servait à fixer chargeuse 
pour bandes de  mitrailleuse Maxim 


Mitrailleuse Maxim 1908 sur affût,
Paris, Musée de l'armée

Mitrailleuse Maxim 1908 sur affût,
Paris, Musée de l'armée








Sources:

  1. Robert Pied : «Wavre, centre antichar et les défenses environnantes sur la ligne KW 1939-1940».Tome I Publication du Syndicat d'initiative de Wavre.
  2. Robert Pied : «L'Enfer de la Dyle». Mai 40. Tome II .Publication du Syndicat d'initiative de Wavre.
  3. Denkschrift über die Belgische Landesbefestigung - Hrsg. Oberkommando des Heeres, Berlin 1941.
  4. Notice relative a l'utilisation des armes automatiques dans les abris munis du dispositif "Chardome" pour Mi.- Maxim sur affût-traineau Ministère de la défense nationale, 1936.

vendredi 17 janvier 2020

La position défensive antichars de Braine l'Alleud

Entre Rixensart et Ninove, 38 abris groupés en centres antichars ont été construits de janvier à novembre 1939 pour protéger le sud de Bruxelles. Cette ligne de défense, réalisée vis à vis de la France, a été construite dans le contexte de la neutralité belge. Pour rester crédible, un plan de défense contre l’Allemagne et contre la France avait été envisagé dès décembre 1936. Il ne fallait pas donner de prétexte à Hitler pour remettre en cause notre neutralité du fait de la construction de la ligne K.W. qui était clairement dirigée contre une agression venant de l’est…
Source :
 https://www.tracesofwar.nl/articles/1095/KW-linie.htm

De Waterloo à Ninove, on comptabilisait 6 centres antichars, dont un à Braine l'Alleud.
·        Waterloo : 9 abris (voir Archives du blog : octobre 2013)
·        Braine l’Alleud : 4 abris
·        Hal : 8 abris (voir Archives du blog : mars 2012)
·        Kester : 8 abris (voir Archives du blog : juillet 2012)
·        Meerbeke : 5 abris
·        Pamel : 4 abris (voir Archives du blog :juillet 2011)

De Waterloo à Ninove
Source : Denkschrift über die Belgische Landesbefestigung -
Hrsg. Oberkommando des Heeres, Berlin 1941.

Cette position fut reliée à la ligne K.W. (débutée en fin septembre 1939), par les 20 abris construits par la 4e D. Gn. F. entre Wavre et Rixensart (travaux commencés en novembre 1939) :
·        Wavre : Sb 1 et Sb 2 (voir Archives du blog : décembre 2010)
·        Bois de Beumont : de Bb 1 à Bb 8 (voir Archives du blog : novembre 2010)
·        De Bierges à Rixensart: de BL 1 à BL 10 (voir Archives du blog : novembre 2010)

En novembre 1939, il fut aussi décidé de renforcer la position en construisant une ligne d’obstacles (barrières « Cointet », bornes d’amarrage, tétraèdres,…) continue sur les 60 kilomètres qui séparent Wavre de Ninove. Le 10 mai 1940 la position Wavre-Ninove était entièrement terminée.


Barrières "cointet"
Source : Denkschrift über die Belgische Landesbefestigung -
Hrsg. Oberkommando des Heeres, Berlin 1941.

Borne d'amarrage de barrière "cointet

Retour à Malèves (Musée du Souvenir 40-45) d’une "borne" historique en ce mois de décembre 2019 !
Le musée a eu l’opportunité de récupérer, une borne permettant d’arrimer une barrière antichar Cointet. Cette borne provient de la ferme d’Alvaux à Perwez et était exposée depuis 1993 au musée de la ligne KW de Chaumont.
NB : Inauguration le 9 mai 2020 à 11h00 en même temps que l’extension du musée.

Malèves (Musée du Souvenir 40-45)

Braine l'Alleud - Wauthier Braine : Bornes d'amarrage :

Borne d'amarrage 
(avenue de l'Estrée à Braine l'Alleud)

Borne d'amarrage 
(rue de la gare à Braine l'Alleud)

Borne d'amarrage 
(rue Boularmont à Wauthier Braine)

Borne d'amarrage 
(Sentier du Try à Wauthier Braine)

Borne d'amarrage 
(Sentier du Try à Wauthier Braine)

Borne d'amarrage 
(rue Mathias à Wauthier Braine)

Borne d'amarrage 
(sentier de Beauvegnies à Wauthier Braine)

Bornes d'amarrage 
(sentier de Beauvegnies  à Wauthier Braine)

Il faut remarquer que les 4 bunkers construits à Braine l'Alleud se différencient, de par leur conception, des abris bétonnés de la ligne K.W. 


Bunkers (D1 à D4) de Braine l'Alleud

Bunker D1 (Chaussée d'Alsemberg)

Bunker D2 (prairie du Doignon)

Bunker D2 (prairie du Doignon)

Bunker D3 (rue des genêts) 

1956. Vue du bunker D4 
Source :wiki-braine-lalleud.

Bunker D4 (Parc Bourdon)

Bunker D4 (Parc Bourdon)

Ils sont habituellement de forme rectangulaire, ils ne comportent pas d’orillons mais sont quelquefois munis d’un mur en chicane protégeant l’entrée. 


Chicane protégeant l'entrée D2

Chicane protégeant l'entrée D4

Ils possèdent de fausses embrasures et les véritables embrasures ne sont pas dotées de gaines d’observation ni de volet métallique comme l’on peut voir sur les bunkers de la ligne K.W. 


Embrasure D3

Par contre, il existe généralement un petit dôme avec une ouverture sur le toit afin de permettre le passage d’un périscope.


Petit dôme D2

Le camouflage est du type : toit plat et briques de façade.


Toit plat et briques de façade D4

C'est le 8e Régiment des troupes auxiliaires d'armée qui a été affecté aux travaux d'édification de la zone antichars de Braine l'Alleud, de septembre 1939 à mars 1940. Cette position défensive antichars (ATk) était composée de 4 abris bétonnés pour mitrailleuses (voir Archives du blog : septembre 2012) et de réseaux de défense avec tétraèdres et placements d'éléments "Cointet" (voir Archives du blog : décembre 2010). Le 28e Régiment d'infanterie de ligne, le 3e Régiment de carabiniers cyclistes et des unités du 6e Régiment d'infanterie de ligne participèrent à des manœuvres exécutées de septembre à octobre 1939, pour tester les mesures défensive à Braine-l'Alleud. Ces troupes creusèrent des tranchées et placèrent des barbelés au nord de la barrière ATk.
Après l'envahissement du Danemark et le débarquement en Norvège par l'Allemagne, le 28e Régiment d'infanterie de ligne et des unités du 6e Régiment d'infanterie de ligne reviendront se déployer au nord de la défense ATk, du 11 au 23 avril 1940.

"En mai 1940, la position ne sera occupée ni par les Belges, ni par les Français."


Source:

Bosse Jean, La position défensive antichars de Braine l'Alleud en 1939-1940. Glanures au fil du temps, Braine -L'Alleud et son histoire. Pages 32 à 47 fascicule N° 29, 1992.